Aaah les joies des industries commerciales utilisant la musique comme bien à valeur ajoutée... Vous savez ce qui est pire que tout? C'est qu'en fait, le blé qu'ils se plaignent de perdre... Il n'est que pour eux! Les artistes, eux, ne touchent rien. Enfin, sauf quand ils sont ultra connus (tout est relatif, sorti de France, Johnny est un parfait inconnu). En fait, le système des maisons de disque est fait de telle sorte qu'ils tiennent les artistes par les cojones. Explication:
Lorsqu'une maison de disque accepte de produire un artiste (ou bien lorsque le directeur a eu droit à une petite gâterie, on me la fait pas à moi
), elle avance une somme d'argent. Disons: 1 million d'euros. A partir de là, l'artiste doit rembourser la maison de disque. Comment ça? C'est simple: contrairement à ce que les maisons de disque annoncent, l'artiste ne gagne absolument RIEN tant qu'il n'a pas remboursé la somme. Résultat, quand vous achetez un CD, vous payez à 100% la maison de disque, l'artiste touche l'équivalent d'un majeur dans la face. De même que les concerts, imposés à un rythme effréné, sont un moyen de plus pour la maison de disque de récupérer son pactole en contrôlant un peu plus ce qui doit être la norme musicale du moment.
Bon, vous allez me dire, si l'artiste rembourse son million, il va finir par toucher un peu de pognon, hein? Faux! La maison de disque a le droit, tenez-vous bien, de prélever un pourcentage de la plus-value qui devrait normalement revenir à l'artiste, en prévision de l'album suivant! Résultat, contrairement à ce que l'on pense, les chanteurs les mieux payés ne le sont pas à cause de leur métier (lol...) mais bien parce qu'ils ont souvent des contrats publicitaires, ou bien qu'ils font d'autres choses. Oh, là, je parle en général. Parce que dans la pratique, il y a une autre horreur qui se met en place. La Sacem.
La Sacem est un organisme digne des pires mafia, jouant sur l'ignorance des gens. Parmi les énormités énoncées: vous devez soit disant protéger vos musiques auprès d'eux sinon elles ne sont pas protégées. C'est bien entendu faux, toute oeuvre artistique, littéraire, scientifique, etc... est soumise au droit d'auteur dès sa création. Mais soit, disons que M. Mimo, qui n'y connait rien, les croit. Tenez-vous bien, la somme demandée pour protéger UNE musique est de... 250€. Oui, si vous voulez protéger une musique, c'est l'équivalent d'une Xbox 360. Ca fait mal au fondement. Mais c'est pas tout! Si vous créez un CD, vous devez protéger chaque musique ET l'album dans son ensemble, ce qui vous revient facilement à 3 ou 4000€. J'ai abandonné l'idée de le faire il y a bien longtemps.
Vous pensiez avoir tout vu? Pauvres de vous, le pire est encore à venir. Le pire, et je pèse mes mots. La Sacem ne vous reverse pas d'argent. Plus exactement, son mode de fonctionnement fait que les prioritaires sont ceux qui sont les plus connus (comme Raphael, Johnny, etc...) et ce, même s'ils n'ont rien vendu. Autrement dit, un clampin de base arrive, vend 40000 albums, il touchera les miettes laissées par Johnny qui en aura vendu 10. Pour faire plus simple, quand vous vous inscrivez à la Sacem pour percer dans la musique, vous servez de porte-feuille ambulant pour les stars. J'allais dire de prostituée, mais c'est trop vulgaire.
Pour couronner le tout, si vous voulez avoir la chance de PEUT-ETRE avoir le droit de passer une audition auprès d'un recruteur (comprenez par là une personne qui n'y connait RIEN en musique (n'est ce pas Dove Attia?) mais qui sait très bien comment relooker une fille pour la faire ressembler à Britney Pire ou à Christina Aguiche-les-rats), vous devez d'abord créer une maquette (comptez 2500€ environ). Le pire dans l'histoire, c'est que contrairement à ce que l'on pense, lorsque vous avez signé dans la maison de disques, vos créations ne vous appartiennent plus!
Voilà, ça donne envie, hein? M'enfin je vais vous dire, je pense qu'en fait, ils flippent leur maman, les WMG, Universal and co. Vous savez pourquoi? Simple: Hadopi est un échec total, d'une telle inefficacité qu'il y a même des concours de réception de lettres hadopiques sur le net. Et même les réseaux P2P vieux comme Hérode (Emule, Edonkey) revoient leur participation à la hausse. Vous avez dit Lol?